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Jérusalem > Ramallah > Bethléem

Cinquième jour

Nous avons troqué notre autocar « de luxe » avec guide et chauffeur israéliens - qui selon le règlement israélien n’ont pas, comme tout citoyen israélien, le droit de se rendre en territoire palestinien – contre un car nettement plus petit et moins confortable, pourvu d’une plaque jaune mais exploité par un guide et un chauffeur de Jérusalem-Est – donc arabes – autorisés en tant que tels de se rendre en territoire occupé.

Habile, le chauffeur réussit à contourner la fameuse « clôture de sécurité - mur de séparation » qui sépare, depuis plus de cinq ans et en dépit des protestations internationales, Israël plus une partie de la Palestine annexée du reste de la Palestine, pour nous introduire dans Ramallah, la capitale administrative de l’Autorité Palestinienne.

"Quel message de paix ce serait !"

Au Centre culturel français nous accueille un jeune ingénieur libano-palestinien, Rami, ami, entre autres, des « Rabbins pour la paix », est plutôt pessimiste :

 On a l’impression que l’ensemble de la société, des deux côtés du mur, est en train de se déshumaniser. Des deux côtés les gens sont malheureux. Il y a peu de temps encore, nous nous rencontrions régulièrement, entre étudiants de l’Université hébraïque et celle de Bir-Zeit dans un café près de Jéricho. Maintenant, il n’en est plus question. En vertu de la sécurité, tout a été militarisé. Et pourtant, si on arrivait à s’entendre, quel message de paix ce serait, pour le monde entier !

Après une courte halte au siège local de l’Association des Femmes actives palestiniennes, nous quittons les encombrements de Ramallah pour partir à l’assaut des montagnes situées au Nord-Ouest. Cette incursion dans le cœur de la Palestine nous permet de prendre la mesure de l’expression « territoires occupés ».

De part et d’autre de la route se dressent, sur les sommets des collines, des colonies en pierres blanches, dites « légales » (car reconnues par le gouvernement israélien). Plus près de la route des implantations récentes dites « illégales » dont une constituée carrément de caravanes, gardée par des soldats qui nous interpellent sur nos intentions. Notre guide s’explique : nous avons rendez-vous avec le prêtre catholique du village d’Aboud, situé en Al Maqati, une région de vieille tradition chrétienne, habité aujourd’hui par 2.100 personnes dont 900 sont chrétiens. Après nous avoir offert un succulent déjeuner de spécialités locales, le P. Firas Aridah nous énumère les souffrances de ses ouailles :

Deux colonies accueillant 6.000 habitants ont été créées sur des terres appartenant aux villageois, situées en amont de notre aqueduc ancestral, nous privant de l’eau nécessaire à nos cultures. En l’an 2000, en représailles à un attentat commis contre un colon par quelqu’un qui n’était pas de notre village, l’armée a détruit quatre mille de nos oliviers. Et aujourd’hui, il y a le mur qui a saccagé encore d’autres champs. .Voyez-vous, nous n’avons pas de problèmes avec le peuple israélien. L’histoire montre que, entre musulmans, juifs et chrétiens, nous pouvons vivre ensemble. Notre problème, c’est ce gouvernement.

"Que la paix soit avec vous !"

Retour, inéluctablement dans le sens entrée en Israël , par le check-point de Qalandiya, situé entre Ramallah et Jérusalem où le mur porte un panneau officiel en anglais, hébreu et arabe « Que la paix soit avec vous » et des inscriptions « sauvages » appelant à sa destruction. Traversée des lacets d’autoroute enserrant Jérusalem, et nous nous retrouvons, au Sud, devant un autre pan du mur entourant cette fois-ci la ville de Bethléem. Nous y attendent une dizaine de couples d’habitants, en majorité chrétiens qui nous amènent dîner et loger pour la nuit.

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